Voici une taxonomie à facettes des types de publications généralement produits dans le champ des arts visuels. Le but est de démontrer à quel point les choix esthétiques relevant de la forme sont importants pour attirer un public et faciliter leur circulation par des voies atypiques. En cliquant sur les différentes catégories, on pourra visualiser à quel point ce champ d'activité valorise les publications hybrides. Une description des catégories, des méthodes de production, leurs publics potentiels ainsi que des pistes de distribution et de financement se trouvent sous les exemples, en faisant défiler la page. Cliquez sur les vignettes pour en savoir plus sur chaque ouvrage par le biais du dépôt numérique e-artexte.
Œuvre d'art, produite par un artiste, prenant la forme d'une publication. Ici, la forme - un livre, par exemple - est indissociable de l'œuvre elle-même.
La publication d'artiste est pensée, conçue et réalisée par l'artiste. Il peut s'agir d'une autoédition ou d'une publication produite en collaboration avec une galerie. Elle peut être publié en format imprimé ou numérique, ou les deux. Les coûts de production vont de très faibles (production maison) à très élevés. La production maison nécessite de la part de l'artiste un travail créatif et manuel substantiel. Selon le budget à disposition, ce travail peut être confié à des commissaires, à des concepteurs, à des auteurs, à des réviseurs, à des traducteurs et à des imprimeurs; l'artiste joue alors le rôle de concepteur en chef et pilote le projet. Quand elle est réalisée dans le cadre d'une exposition, la publication d'artiste fonctionne seulement en partie - et encore - comme documentation dans l'acception classique du terme; elle peut cependant être considérée comme un projet éditorial distinct, mené en parallèle à une exposition ou un événement.
D'autres artistes, des commissaires, des universitaires, les bibliothécaires des collections spéciales de certains établissements, des collectionneurs intéressés par la carrière d'un artiste ou séduits par le travail conceptuel ou la facture unique de la publication et divers types de lecteurs attirés par le contenu, les thèmes et notions abordés, la signature visuelle, le style d'écriture, etc. Au départ, les publics tendent à être plutôt restreints, mais on observe un réel potentiel de croissance au fil du temps si particuliers et établissements entreprennent de bâtir une collection.
Les publications d'artiste peuvent être vendues directement par les artistes et les petits éditeurs ou vendus à l'occasion d'événements - foires internationales du livre, foires du zine et conférences, notamment.
Les libraires spécialisés, comme READ Books et Art Metropole, prennent de tels ouvrages en consignation.
Les bibliothèques universitaires ou publiques qui possèdent des collections spéciales sont susceptibles de faire l'acquisition de livres d'artiste ou de les accepter sous forme de don ou de dépôt légal (Artexte, la bibliothèque de zines de l'école d'art et de design de l'Ontario et la collection patrimoniale de livres d'artistes et d'ouvrages de bibliophilie de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, par exemple).
Dans un premier temps, des exemplaires numériques peuvent être distribués gratuitement sur les médias sociaux et les plateformes de gestion ou de partage de contenu ou vendus en format imprimé ou numérique par l'entremise de distributeurs comme Amazon ou AbeBooks. Sous forme de fichiers numériques, ils peuvent être téléchargés gratuitement sur le web et conservés indéfiniment sur e-artexte, un dépôt numérique libre d'accès de publications en art visuel.
L'édition de publications d'artiste est généralement autofinancée par des subventions individuelles ou défrayée personnellement par l'artiste. Peut être réalisée en coproduction avec un mécène, une galerie ou un éditeur agissant à titre de bailleur de fonds. Se prête au sociofinancement si l'artiste possède un réseau d'« admirateurs » suffisamment important.
La publication d'artiste peut être copubliée avec un éditeur littéraire si la pratique de l'artiste est considérée comme un mode poétique alternatif ou un mode d'écriture expérimentale.
Ouvrage exhaustif ou très détaillé sur un sujet unique, souvent un artiste établi ou un pan de l'histoire normative.
Les monographies sont rarement publiées à compte d'auteur, leur valeur résidant dans l'association entre un artiste et une galerie, par exemple, ou un éditeur de renom. Une facture relativement recherchée et une exécution de grande qualité sont attendues, de même qu'une production homogène, bien que récemment, la tendance ait été au design conceptuel et à l'écriture expérimentale, remettant en question la fonction discursive de la monographie tout en lui donnant de la valeur. Selon la réputation de l'artiste présenté ou celle des auteurs ou des commissaires signant l'ouvrage, il peut s'agir de tirages limités ou de grands tirages.
Des artistes, des commissaires, des galeristes, des universitaires, des étudiants et des collectionneurs intéressés par la carrière de l'artiste faisant l'objet de la monographie. Au départ, les publics tendent à être plutôt restreints, mais on observe un réel potentiel de croissance au fil du temps si particuliers et établissements entreprennent de bâtir une collection.
Les monographies sont généralement mises en circulation par l'entremise de distributeurs spécialisés, comme ABC Livres d'art Canada et Distributed Art Publishers, ou de regroupements collaboratifs, comme Halifax INK, qui vend des ouvrages lors d'événements – foires internationales du livre, foires du zine et conférences, notamment.
Les libraires spécialisés, comme READ Books et Art Metropole, prennent de tels ouvrages en consignation.
Les bibliothèques universitaires ou publiques qui possèdent des collections spéciales sont susceptibles de faire l'acquisition de livres d'artiste ou de les accepter sous forme de don ou de dépôt légal (Artexte, la bibliothèque de zines de l'école d'art et de design de l'Ontario et la collection patrimoniale de livres d'artistes et d'ouvrages de bibliophilie de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, par exemple).
Dans un premier temps, des exemplaires numériques peuvent être distribués gratuitement sur les médias sociaux et les plateformes de gestion ou de partage de contenu ou vendus en format imprimé ou numérique par l'entremise de distributeurs comme Amazon ou AbeBooks. Sous forme de fichiers numériques, ils peuvent être téléchargés gratuitement sur le web et conservés indéfiniment sur e-artexte, un catalogue et un dépôt libre d'accès de publications en art visuel.
La publication peut être financée au moyen des fonds d'exploitation de la galerie, d'une entente de coédition si le sujet intéresse un éditeur commercial ou des revenus issus d'une éventuelle prévente.
Ouvrage accompagnant ou documentant une exposition (ou une série d'expositions) ou un événement artistique.
Bien que ce type d'ouvrage se prête avantageusement à un travail de publication homogène, on observe une certaine tendance au design conceptuel et à l'écriture expérimentale. Selon le rayonnement anticipé de l'exposition et la réputation du commissaire, de l'artiste ou des auteurs signant l'ouvrage, il peut s'agir de tirages limités ou de grands tirages.
Dans un premier temps, les visiteurs de la galerie ou le public de l'événement, les artistes et les auteurs ayant pris part à la publication et tous ceux à qui les artistes et les auteurs remettraient un exemplaire de l'ouvrage en question. Les catalogues d'exposition sont susceptibles d'avoir une portée accrue s'ils abordent des enjeux pertinents pour un public élargi. Par exemple, un catalogue d'exposition peut devenir une précieuse ressource pédagogique et un ouvrage de référence conséquent si l'exposition dont il est question traite de questions polémiques, par exemple, ou comble une lacune dans la représentation culturelle.
Les catalogues qui portent sur des artistes renommés, des expositions phares ou des sujets chauds peuvent être mis en circulation par l'entremise de distributeurs spécialisés, comme ABC Livres d'art Canada et Distributed Art Publishers, ou de regroupements collaboratifs, comme Halifax INK, qui vend des ouvrages lors d'événements – foires internationales du livre, foires du zine et conférences, notamment.
Les libraires spécialisés, comme READ Books et Art Metropole, prennent de tels ouvrages en consignation.
Les bibliothèques universitaires ou publiques qui possèdent des collections spéciales sont susceptibles de faire l'acquisition de livres d'artiste ou de les accepter sous forme de don ou de dépôt légal (Artexte, la bibliothèque de zines de l'école d'art et de design de l'Ontario et la collection patrimoniale de livres d'artistes et d'ouvrages de bibliophilie de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, par exemple).
Dans un premier temps, des exemplaires numériques peuvent être distribués gratuitement sur les médias sociaux et les plateformes de gestion ou de partage de contenu ou vendus en format imprimé ou numérique par l'entremise de distributeurs comme Amazon ou AbeBooks. Sous forme de fichiers numériques, ils peuvent être téléchargés gratuitement sur le web et conservés indéfiniment sur e-artexte, un catalogue et un dépôt libre d'accès de publications en art visuel.
La publication est généralement financée grâce aux fonds d'exploitation de la galerie, à même le budget d'exposition ou d'événement.
Recueil d'essais ou de travaux de plusieurs auteurs ou artistes. Peut également contenir des réimpressions ou des extraits d'articles.
Peut être publié sans contexte précis ou à la faveur d'une exposition ou d'un cycle de programmation. Ce type de publication permet aux expositions et à l'appareil documentaire qui s'y rapporte de circuler et d'atteindre un public élargi. Dans certains cas, des images accompagnent le texte de manière à l'illustrer. Dans le cas d'un projet dirigé par un artiste, par contre, le design, les images et le texte peuvent, ensemble, servir le propos, produire du savoir ou faire vivre une expérience.
Les artistes, les commissaires, les galeristes, les universitaires, les étudiants et les collectionneurs qui s'intéressent aux tendances esthétiques ou à l'impact des problématiques sociales, culturelles et environnementales, par exemple, sur les arts visuels. Les anthologies thématiques sont susceptibles d'avoir une portée accrue s'ils abordent des enjeux pertinents pour un public élargi. Par exemple, une anthologie thématiquepeut devenir une précieuse ressource pédagogique et un ouvrage de référence conséquent si l'exposition dont il est question traite de questions polémiques, par exemple, ou comble une lacune dans la représentation culturelle.
Les anthologies thématiques peuvent être mises en circulation par l'entremise de distributeurs spécialisés, comme ABC Livres d'art Canada et Distributed Art Publishers, ou de regroupements collaboratifs, comme Halifax INK, qui vend des ouvrages lors d'événements – foires internationales du livre, foires du zine et conférences, notamment.
Les libraires spécialisés, comme READ Books et Art Metropole, prennent de tels ouvrages en consignation.
Les bibliothèques universitaires ou publiques qui possèdent des collections spéciales sont susceptibles de faire l'acquisition de livres d'artiste ou de les accepter sous forme de don ou de dépôt légal (Artexte, la bibliothèque de zines de l'école d'art et de design de l'Ontario et la collection patrimoniale de livres d'artistes et d'ouvrages de bibliophilie de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, par exemple).
Dans un premier temps, des exemplaires numériques peuvent être distribués gratuitement sur les médias sociaux et les plateformes de gestion ou de partage de contenu ou vendus en format imprimé ou numérique par l'entremise de distributeurs comme Amazon ou AbeBooks. Sous forme de fichiers numériques, ils peuvent être téléchargés gratuitement sur le web et conservés indéfiniment sur e-artexte, un catalogue et un dépôt libre d'accès de publications en art visuel.
Possibilité de financement public et de sociofinancement, surtout dans le cas de thématiques susceptibles de toucher un vaste public.
La publication peut être financée au moyen des fonds d'exploitation de la galerie, d'une entente de coédition si le sujet intéresse un éditeur commercial ou des revenus issus d'une éventuelle prévente. Possibilité de sociofinancement si le public cible est restreint ou sous-représenté et si l'éditeur a un réseau à mettre à profit.
Publication de moindre envergure destinée à documenter une exposition ou simplement présentée dans le cadre de celle-ci. Il peut s'agir d'un feuillet présentant une série d'œuvres ou un texte du commissaire, ou encore d'un recueil compilant des documents d'exposition liés à un cycle de programmation.
Bien qu'ils soient souvent limités par des budgets modestes et des échéanciers serrés, le design, le choix du format et le style d'écriture peuvent avoir une importance conceptuelle. Il arrive que les artistes choisissent de s'approprier ou d'occuper ces formes publicitaires marginales.
Ce type de publication s'adresse d'abord aux visiteurs de la galerie et au public de l'événement, aux artistes et aux auteurs de la publication, de même qu'à tous ceux à qui les artistes et les auteurs pourraient les distribuer. Des chercheurs travaillant, par exemple, sur l'histoire d'une galerie ou sur la carrière d'un artiste pourraient consulter de telles publications si elles étaient conservées par les bibliothèques et les archives.
Sauf rares exceptions, l'accès efficace à l'information prime sur la qualité matérielle et la distribution commerciale.
La diffusion ne dépasse habituellement pas l'espace de la galerie qui tient l'événement et publie le document en question; les artistes et les auteurs concernés peuvent aussi contribuer à la mise en circulation. Ces publications sont souvent des petits tirages de qualité inférieure. Certaines sont publiées en ligne.
Les bibliothèques universitaires et publiques peuvent les accepter sous forme de don ou de dépôt légal. Les publications éphémères peuvent ne pas correspondre aux critères de collection.
Des exemplaires numériques peuvent être distribués gratuitement sur le site de la galerie. Sous forme de fichiers numériques, ils peuvent être téléchargés gratuitement sur le web et conservés indéfiniment sur e-artexte, un catalogue et un dépôt libre d'accès de publications en art visuel.
La publication est généralement financée grâce aux fonds d'exploitation de la galerie, à même le budget d'exposition ou d'événement.
Textes et rapports produits par des organisations selon une visée particulière, axée avant tout sur une diffusion dans un champ d'activité commun. Il peut s'agir d'ouvrages de référence, de manuels, de rapports, de documents de travail, etc. Rarement imprimée, la littérature grise prend généralement la forme de documents PDF publiés en ligne.
Le design, le choix du format et le style d'écriture peuvent avoir une importance conceptuelle. En général, ce type de documents ne jouit que de très peu de recul critique par rapport à son propos. Il est très rare que des artistes s'approprient ou parodient la littérature grise dans le cadre de leur pratique. De l'avis de certains, ces publications gagneraient à être plus intéressantes.
Le personnel administratif et les membres des musées, des galeries, des centres d'artistes autogérés et des associations représentant des artistes ou des organisations artistiques.
Sauf rares exceptions, l'accès efficace à l'information (ainsi que la lisibilité et la valeur pédagogique) prime sur la qualité matérielle et la distribution commerciale.
La distribution ne vise généralement que les organisations, les membres, la collectivité ou l'événement pour lesquels la publication a été produite, de même que les artistes et auteurs concernés. Règle générale, ces documents sont diffusés gratuitement, parfois auprès des membres d'une organisation, parfois sur demande seulement. Ces publications sont souvent des petits tirages de qualité inférieure. Certaines sont publiées en ligne.
Les bibliothèques universitaires et publiques peuvent les accepter sous forme de don ou de dépôt légal.
Des exemplaires numériques peuvent être distribués gratuitement via les instruments de communication de l'organisation, comme son site web ou son bulletin d'information. Sous forme de fichiers numériques, ils peuvent être téléchargés gratuitement sur le web et conservés indéfiniment sur e-artexte, un catalogue et un dépôt libre d'accès de publications en art visuel.
La publication est généralement financée grâce aux fonds d'exploitation de la galerie, à même le budget d'exposition ou d'événement.
Publication en série, comme les journaux et les magazines, paraissant habituellement à intervalles réguliers.
Simple gazette en papier journal, zine photocopié, revue en papier glacé vendue en kiosque, journal de grande qualité relié avec soin, assemblage (cartable, enveloppe ou boîte, notamment) de feuillets issus de contributeurs multiples : les périodiques prennent des formes très variées. La plupart des magazines imprimés publient également du contenu en ligne. Les blogues, ainsi que certains autres magazines, ne publient que du contenu en ligne.
Les magazines qui abordent des sujets particulièrement populaires peuvent être diffusés à très vaste échelle. En art visuel, par contre, nombreux sont les magazines qui n'ont pas une portée aussi grande. Le lectorat d'une revue d'art comprend d'abord les contributeurs eux-mêmes, parfois répartis dans divers pays et régions. à mesure que les tirages augmentent, que les exemplaires circulent entre les lecteurs et que du contenu en ligne est partagé, retweeté, relayé d'un blogue à l'autre, un sentiment d'appartenance collective construit autour d'intérêts communs (artistiques ou autres) peut contribuer à élargir le lectorat. Celui-ci peut d'ailleurs continuer de croître au fil du temps si des chercheurs ou des collectionneurs consultent d'anciens numéros dans les bibliothèques, les archives ou les dépôts libres d'accès.
Les périodiques fonctionnent avant tout par abonnement. Les formats et les tirages conventionnels se prêtent à une distribution en kiosque.
Des agrégateurs ou des bases de données comme ARTbibliographies Modern (livres et périodiques) et Art Full Text (périodiques seulement) mettent des exemplaires numériques à la disposition des abonnés payants, en ligne.
Les périodiques peuvent être vendus directement par les artistes et les petits éditeurs ou vendus à l'occasion d'événements – foires internationales du livre, foires du zine et conférences, notamment. Les libraires spécialisés, comme READ Books et Art Metropole, prennent de tels ouvrages en consignation.
Les bibliothèques universitaires et publiques peuvent acheter des abonnements pour leurs établissements.
Dans un premier temps, des exemplaires numériques peuvent être mis en circulation gratuitement sur les médias sociaux et les plateformes de gestion ou de partage de contenu; ils peuvent aussi être vendus sur le web au moyen de péage informatique sécurisé par mot de passe. Sous forme de fichiers numériques, ils peuvent être téléchargés gratuitement sur le web et conservés indéfiniment sur e-artexte, un catalogue et un dépôt libre d'accès de publications en art visuel.
Les périodiques sont habituellement financés par des programmes destinés spécialement aux magazines, par les abonnements et par la vente de la publicité. Les productions maison sont généralement autofinancées. Possibilité de sociofinancement si le public cible est restreint ou sous-représenté et si l'éditeur a un réseau à mettre à profit.